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Tbilissi et sa région, une semaine dans la capitale géorgienne.

Dernière mise à jour : 9 sept. 2019

La capitale a deux visages qui s'allient et se fondent subtilement ensemble : le moderne et le traditionnel. Nous nous y sommes posés une semaine afin de vraiment profiter de la ville et refaire le plein d'énergie. Nous avons aimé son ambiance paisible malgré le flot incessant de voitures et piétons.

La ville regorge de monastères et possède de nombreux parcs et jardins qui la rendent agréable -surtout par les fortes chaleurs qui débutent dès la fin du printemps-.


Ce fut aussi pour nous le moment charnière du voyage. Un moment pour se poser et se reposer mais aussi réfléchir et faire le point sur le voyage. Après presque 8 mois de stop comme moyen privilégié il est temps pour nous de prendre davantage de transports en commun. -Faut dire, Rémy voulait partir en van et a accepté de tenter l'aventure, on ne pensait pas aller si loin en stop-. C'est aussi le moment de se questionner sur notre mode de voyage et nos envies.


Niveau météo on a eu de la chance. Le ciel est parfois menaçant en journée mais ça craque tous les soirs, c'est une constante, du coup on profite à fond des journées.


Les ruelles escarpées sont jonchées de vieilles maisons entassées en briques rouges et balcons en bois travaillé. Les centres historique et nouveau sont emplis de cafés, restaurants et bars à vin et l'ambiance y semble détendue.


Malheureusement on tique un peu avec le racolage omniprésent pour des taxis, tours organisés ou restos… la ville est très touristique et les professionnels se montrent un peu insistants.


Les anciens bains de soufre ont donné le nom à la ville -chaleur- et étaient autrefois très réputés. Les bains turcs, avec leurs dômes de briques, agrémentent la place au cœur du centre ancien, notamment l’entrée du grand bain Orbeliani qui est ornementée telle une mosquée avec ses faïences colorées aux motifs orientaux.


Plus loin se trouve d'ailleurs une cascade -en plein cœur de la ville-, balade idéale pour une sortie rapide en famille.



En montant vers la forteresse de Narikala on est rentrés dans la seule mosquée de la ville -les autres ont toutes été rasées le siècle dernier-. L'intérieur est joliment décoré et quelques pratiquants azéris y prient régulièrement. Le minaret se dessine nettement depuis la place et reste l'un des symboles de la vieille ville.



Depuis les anciens remparts on peut admirer les courbes de la ville avec plus de détails d'un côté et le jardin botanique de l'autre. Plus loin se trouve la statue de la mère de Géorgie, avec un verre de vin dans la main et une épée dans l'autre -pour accueillir l'ami et repousser l'ennemi comme il se doit-.


Plus bas la cathédrale Sioni, en bordure de rivière, renferme de jolies fresques bien qu'elle soit une fois encore très sombre. Dans les rues adjacentes se trouvent plusieurs marchés de produits plus ou moins artisanaux.


La tour de l'horloge "penchée" -à ne pas s'y méprendre, elle a été sciemment construite ainsi par un marionnettiste passionné- est assez originale et vient contraster avec les vieilles maisons tout en se fondant plutôt bien dans le décor.

Ne manquez pas de venir observer le charmant mécanisme s'animant à chaque changement d'heure si vous en avez l'occasion. La basilique Antchiskhati est plus sobre mais mérite également un petit détour.



- Oui, on n'a pas réussi à mettre la vidéo droite ... Ne nous jugez pas!-

 

Plus loin, les édifices récents prennent place avec le pont de la paix et ses courbes élégantes, la mairie et ses formes généreuses, la salle de concert récente en forme de tubes, … L’architecture moderne se fond avec élégance dans la ville, de quoi combler les amoureux de vieilles pierres comme les passionnés d'architecture nouvelle.


En se dirigeant vers la place de la liberté, les églises Norasten et Jvaris mama -en rénovation- , situées dans une petite cour à l’écart, possèdent une atmosphère paisible.


La place de la liberté est bordée de belles bâtisses classiques et accueille en son centre une statue de St Georges.


L'avenue Shota Rustaveli, l'artère principale de la ville, est bordée de nombreux musées et bâtiments administratifs (parlement,...) tous plus impressionnants les uns que les autres. On peut également apercevoir par endroits les vestiges de l'ancienne fortification qui entourait la ville.


 

Passons maintenant à la rive Nord!


Située sur une petite colline, l’imposante cathédrale de la Sainte Trinité surplombe la rive et la ville! Elle est entourée d’un petit jardin, au calme de l’agitation citadine. Elle est généreusement illuminée à la nuit tombée ce qui lui donne un aspect encore plus remarquable.


L'église de Metekhi occupe l'emplacement de la plus ancienne église de la ville. Le site est stratégique, jonchée sur un promontoire surplombant le fleuve Koura la statue du roi Vakhtang Gorgasali embrasse la vieille ville de sa prestance.



Le parc Rike est un lieu également idéal pour un pause rafraîchissante et permet d'observer de plus près l'architecture moderne du palais présidentiel et du hall de concert Rike.


 

Nous avons également fait deux excursions à la journée depuis la capitale.


Le monastère de Davit Garedja est réputé non seulement pour être particulièrement impressionnant et beau, mais aussi pour être posé sur l'actuelle frontière avec l’Azerbaïdjan. Il ferait malheureusement partie des dix sites les plus menacés par le temps.


Nous avons donc décidé de nous y rendre avec un Marchroutka car la route est réputée très difficile d’accès -et on confirme, les moines ont décidément tout donné pour s’isoler!-.


En nous rapprochant du site les paysages changent peu à peu pour laisser place à de magnifiques plaines herbeuses habitées par des éleveurs de moutons ou vaches qui accompagnent paître leurs troupeaux à cheval avec leurs patous. Le paysage joliment vallonné est grandiose avec ses scènes et ses nuances d’herbes vertes et de terre oscillant entre le rouge et le jaune.


Plus loin se trouve un lac salé qui se fond dans ce décor aride presque désertique.


Nous arrivons enfin au monastère de Lavra, tout à fait charmant avec une partie troglodytique -non accessible- et sa vue sur les plaines. Difficile d’imaginer qu’il s’agissait de l’un des plus vastes monastères du pays!


Sur le chemin, nous remarquons la présence de militaires, mais nous savions que leur présence serait possible.


Nous continuons ensuite vers la source des larmes de David -fermée également- avant de tenter de continuer notre balade vers le monastère d’Ubadno, le chef d’œuvre du site, et… de nous faire refouler par les gardes-frontières. Nous tentons le second chemin, dont l’accès est également bloqué par d’autres gardes.


Arf, quelle déception! Nous ne pourrons pas monter sur cette crête qui marque la frontière des deux pays et offre -paraît-il- des paysages spectaculaires et une vue sur les steppes des pays. Nous sommes également déçus de n’avoir pu visiter les célèbres grottes troglodytiques avec leurs fresques mais les autorités azéries en ont décidé autrement -et les bus touristiques se privent bien de vous en informer…-.


Restent alors les belles vues depuis la tour de garde et l'ambiance singulière du lieu.



 

Mtskheta est réputée en Géorgie comme étant le cœur spirituel du Christianisme dans le pays.


La cathédrale Svetitskhoveli est imposante par sa taille et les remparts qui l'entourent. Elle n'en est pas moins élégante avec ses gravures conservées et ses anciennes fresques -un peu estompées-. Elle possède même une seconde église à l'intérieur!


La cathédrale est encore largement visitée car elle abriterait une relique de Jésus.

De ce fait, le site et le centre ancien sont inondés par les hordes de touristes qui profitent de sa proximité avec la capitale.


L'église et le monastère pour nonnes de Samtavro sont très paisibles et plus délaissés des touristes. On a pu y entendre de jolis chants cristallins des nonnes.


C'est en prenant un peu de recul que la beauté du site apparait finalement le mieux!



 

Il est possible de rejoindre à pied le sanctuaire de Jvari autre lieu cher au cœur des géorgiens pour être un lieu sacré ayant accueilli la croix de Sainte Nino -ayant converti le pays à la chrétienté au IVème siècle-.


Après une petite ascension en haut de la colline surplombant la ville, nous avons atteint l'église très sobre de Jvari mais adorée par les fidèles.



On peut y admirer la vallée et la confluence des deux rivières aux eaux de couleurs très différentes qui viennent se fondre au niveau de la ville -en faisant fi de l'autoroute et des grands axes-.



 

On a aimé :

  • Le Vieux Tbilissi et son ambiance hors du temps.

  • Le cadre magnifique de Mtskheta et le point de vue de Jvari.

Bon à savoir :

  • Si on peut bien reprocher une chose à cette capitale, c'est sa circulation. La place accordée aux voitures est si importante qu'elles empiètent sur les trottoirs et les traversées des grands axes se font par passages souterrains parfois trop espacés.

  • La balade qui relie Mtskheta à Jvari n'est pas des plus agréables... il vous faudra tout d'abord longer la route express pendant 20 minutes avant de monter sur la colline par une route forestière. Mais elle permet d'éviter de payer le prix complètement ahurissant que demandent les taxis de Mtskheta aux touristes les plus pressés...

  • Tbilissi possède deux visages très contrastés, le premier clairement destiné à l'offre touristique est très mis en valeur et lui donne malheureusement  un coté un peu "ville musée". Mais en déambulant au hasard sur la rive nord vous trouverez sans problème des quartiers nettement plus... délaissés.


Notre budget pour 6 jours de "vacances" : 213 € pour deux

  • 21 € de bus (20€ pour l'aller-retour vers Davit Garedja et 1€ pour aller vers Mtskheta, retour en stop!).

  • 61 € de nourriture.

  • 6,5 € pour une séance d'escalade en salle assez mythique (chaussons de récup et voies bien physiques au programme!).

  • 125 € pour la semaine en AirBnb.