top of page

Shiraz et Persépolis, les perles de l'Iran

Dernière mise à jour : 7 sept. 2020

Bien avant de fouler le sol iranien, nous rêvions déjà aux ruines antiques de Persépolis. Ce lieu chargé d'histoire, qui dominait autrefois le monde antique, n'a rien perdu de sa superbe et mérite à lui seul le voyage. Cerise sur le gâteau : il est situé à proximité d'une myriade d'autres sites tout aussi impressionnants et de la célèbre cité de Shiraz, dont la Mosquée Rose attire chaque année des hordes d'apprentis photographes!

La Mosquée Rose de Shiraz et ses lumières extraordinaires.

Située au Sud de l'Iran, la cité de Shiraz est l'un des principaux centres touristiques du pays. Chaque année de nombreux touristes viennent y rencontrer les peuples nomades, goûter les nombreuses spécialités locales, mais surtout visiter sa célèbre Mosquée Rose (ou Mosquée Nassir-ol-Molk), l'un des monuments les plus photogéniques et "Instagrammable" du monde.


Mieux vaut se lever tôt, car c'est au petit matin que les jeux de lumière sont les plus impressionnants et révèlent le mieux l'ambiance extraordinaire du lieu saint.


Le complexe de la mosquée est immense et comprend de nombreuses salles ouvertes au public, mais sa cour intérieure et les élégantes voûtes qui l'encadrent méritent à elles seules la visite du lieu.




Mais la Mosquée Nassir-ol-Molk n'est pas le seul attrait de la ville, loin de là. Shiraz, ancienne capitale du pays, est également un berceau de la poésie perse, et plusieurs poètes de renom y reposent dans d'élégants mausolées.


La ville est également célèbre pour ses jardins et palais, tous plus raffinés les uns que les autres. Les jardins de Narenjestan e Ghavam en sont le plus bel exemple. Le palais dispose de plusieurs galeries recouvertes de miroirs et de plafonds peints qui témoignent de l'amour que portait son propriétaire à la gente féminine.



De nombreux autres monuments historiques sont parsemés dans le centre ville, toujours animé malgré la chaleur torride de l'été. On vous conseille vivement la visite du Mausolée d'Ali Ibn Hamza. Le guide officiel du lieu fournit de précieuses informations sur le bâtiment mais également sur l'Islam en général. Il a pris le temps de nous détailler les différences culturelles entre les diverses branches de cette religion complexe et de nous fournir des informations de grande qualité. Une visite à la tombée de la nuit permet d'apprécier au mieux les éclairages grandioses du mausolée.


Parmi les autres sites remarquables du centre ville se trouvent l'ancienne forteresse de Karim Khan -et ses tours qui penchent "légèrement"- et le Pars Museum, considéré comme l'un des chefs d'oeuvre de l'architecture perse, ainsi que le bazar et la mosquée de Vakil.


Après deux journées passées à arpenter les rues bondées de la ville sous une chaleur de plomb nous reprenons la route en stop vers les ruines de la cité antique de Persépolis.


Bien qu’exténuante sous cette chaleur et dans la poussière des routes du sud, cette aventure nous aura permis de faire des rencontres insolites -et comme souvent de se goinfrer toute la matinée, tant chaque conducteur veut nous faire plaisir en nous offrant une énième pâtisserie ou boisson locale- et de goûter au fameux vin de la région -bien évidement interdit par la loi Coranique-! On nous avait dit qu'il nous ferait sans problème oublier notre Bordeaux mais il faut admettre qu'on n'a pas vraiment été conquis...


 

C'est finalement devant un site fermé pour cause de fête religieuse que nous arrivons. Direction la ville toute proche de Marvdasht à la recherche d'un hébergement d'urgence. Devant l'impossibilité de trouver un réseau wi-fi, nous errons plusieurs heures dans la rue principale à la recherche d'un café doté de la connexion providentielle, sans succès. C'était sans compter sur la gentillesse extraordinaire de Mojtaba qui nous invite finalement chez lui pour profiter de sa connexion avant de nous proposer gîte et couvert pour la soirée.


L'occasion de tester le santour, instrument traditionnel, et de faire une belle balade en fin de journée sur les hauteurs de Persépolis.



Sur ces pentes, autrefois fertiles, les perses enterraient leurs morts. De nombreuses tombes, visibles à même le sol, témoignent de leurs rites. On devine également le tracé d'anciennes fortifications, par un alignement de pierres éparses. L'ambiance en fin de journée est féerique et convient parfaitement au goût prononcé des iraniens pour les photos, selfies et poses en tout genre!



Un peu plus loin, sur la route qui mène à Sivand, d'autres sites antiques majeurs se dessinent à même les falaises. Mais d'autres sites, plus confidentiels ne sont connus que des locaux. Nous aurons la chance d'y être conduits pour une visite personnalisée jusqu'à Seyyedan et sa source rafraîchissante où viennent pique-niquer de nombreux habitants de la région à la nuit tombée.



 

Le lendemain matin nous arrivons enfin aux portes de Persépolis, dont les proportions titanesques sautent immédiatement aux yeux. La taille du site est hallucinante et l'on comprend aisément l'influence qu'exerçait autrefois la capitale du royaume perse, le plus puissant de son temps avant sa conquête par Alexandre-le-Grand.


Parmi les vestiges encore debout, les sculptures de l'imposante Porte des Nations accueillent aujourd'hui comme hier les visiteurs du monde entier. Derrière elle se trouvent encore les colonnes de l'Apadana, la salle d'audience de Darius, et les sculptures allégoriques des allées processionnaires.



On distingue au sol les vestiges des anciennes fortifications avant de pénétrer dans les ruines du gigantesque Palais de Darius dont chaque mur semble orné de bas-reliefs saisissants de finesse. La richesse du site force aujourd'hui encore l'admiration.



Juste derrière ce dernier, le plus grand palais de Persépolis, le Palais des Cent-Colonnes, est lui aussi saisissant par sa taille. Bien qu'en partie rasé, on se prend à rêver de son luxe et de sa prestance d'antan.


En surplomb du site, les tombes majestueuses d'Artaxerxes II et III, taillées à même le flanc des falaises permettent de prendre la mesure des proportions générales du site.


La visite se termine par le Grand Escalier, où sont représentées de nombreuses scènes attestant du pouvoir de l'empereur. Les panneaux représentant les diverses délégations de l'empire apportant trésors et tribus sont époustouflants de détails et de réalisme!

C'est une nouvelle fois les yeux pétillants et la tête chargée de souvenirs que nous quittons le lieu pour les sépultures royales toutes proches de Naqsh-e Rostam.

 

Cet autre site majeur regroupe les tombes royales des empereurs Darius I et II, Xerxès I et Artaxerxès I. Chaque tombe, taillée directement dans la falaise, est agrémentée d'imposants bas-reliefs représentant des scènes de batailles et de grandes victoires de rois sassanides. On laisse le soin aux férus d'histoire de faire leurs recherches sur Wikipédia, ils apprécieront!





En face des tombes, un intrigant monument attire l'attention. Il s'agirait d'un temple antique semi-enterré : la Ka'ba de Zoroastre, érigé bien avant la réalisation des tombes.



 

Il est temps pour nous de reprendre le stop dans les étendues désertiques qui nous séparent de la ville traditionnelle de Yazd. Sur la route, massifs montagneux arides et plaines désertiques -parmi les plus arides et chaudes de la planète- se succèdent et laissent apercevoir les vestiges oubliés d'anciens châteaux de terre, de temples d'adorateurs du feu, etc.



Une immersion express dans l'Iran profond et presque impénétrable par la rudesse de son climat : 49°C au compteur lors de notre passage sur place.


 

On a aimé :

  • Les couleurs de la Mosquée Nassir-ol-Molk

  • Les palais et mausolées de Shiraz et les explications formidables du guide du Mausolée d'Ali Ibn Hamza

  • L'incroyable gentillesse de Mojataba et de sa famille, ainsi que leur extraordinaire accueil à Marvdasht

  • La démesure de Persépolis et des tombes de Naqsh-e Rostam, malgré la chaleur étouffante


Bon à savoir :

  • Comme souvent en Iran, le billet d'accès aux principaux sites touristiques ne donne pas le droit de tout visiter. Persépolis ne déroge pas à la règle, il vous faudra payer un billet supplémentaire pour accéder au musée.

  • Il peut être très difficile de trouver du wi-fi en Iran, surtout dans les petites villes. A Marvdasht, aucun des cafés ne disposait de wi-fi en libre accès, et n'espérez même pas un wi-fi public! Mieux vaut donc prévoir ses recherches à l'avance.

  • Au nord de Persepolis se trouvent plusieurs complexes de sépultures plus ou moins importantes. Certaines carrément grandioses comme Naqsh-e Rostam ou Naqsh-e Rajab, et d'autres plus confidentielles, seulement connues des locaux comme celles situées en bordure de la route menant à Silvand. En face, dans le village d'Istakhr se trouvent les ruines d'une ancienne forteresse de terre.

  • En période estivale, la ville de Shiraz est une vraie fournaise, elle s'anime donc à la nuit tombée. Se promener dans les rues bondées, où chacun vient vendre ou acheter des babioles à même le bitume vaut le détour!

  • Autrefois riche en vignobles, la région de Shiraz ne produit aujourd'hui plus de vin -loi coranique oblige...-. Cependant de nombreux locaux continuent de fabriquer leur vin maison, mais la qualité n'est pas toujours au rendez-vous!


Notre budget pour 4 jours : 14 € de visites pour 2 personnes

  • 4 € pour la Mosquée Rose de Shiraz

  • 2,7 € pour le Palais de Narenjestan e Ghavam, même prix pour Persépolis et Naqsh-e Rostam

  • 2 € pour le Pars Museum


113 vues0 commentaire
bottom of page