top of page

Premiers pas Arméniens : des canyons et des monastères.

Dernière mise à jour : 22 nov. 2019

Notre première étape en Arménie a été la région sauvage et reculée du Lorri, à l'extrême Nord du pays. Cette région, riche en patrimoine défensif et religieux est surtout connue pour le sublime canyon de Debed qui la traverse.


Les gorges de Kasagh

Notre passage de frontière fut particulièrement facile -surtout comparé à la Géorgie- et le stop éclair. Nous sommes arrivés sans encombre sur Alaverdi pour notre première nuit en CouchSurfing depuis longtemps -aucune en Géorgie- et cela nous a fait un bien fou de pouvoir à nouveau échanger avec des locaux et comprendre un peu mieux la singularité de cet état coincé entre ses ennemis frontaliers de toujours.


Après une visite express du bourg délaissé -voire oublié…- d'Alaverdi avec notre hôte nous avons parcouru les routes du canyon pour aller visiter les nombreux monastères qui le dominent -pour changer…-.


Situé en plein centre du canyon, le monastère de Haghpat est particulièrement massif et sobre. Il arborait autrefois de belles fresques dont il ne reste presque rien, ainsi qu'une importante bibliothèque et école.

Comme la plupart des monastères arméniens, l'espace le plus impressionnant est le Gavit, grande salle voûtée accolée aux monastères, qui accueillait autrefois les étudiants et marquait l'entrée du bâtiment principal.


La vue sur le canyon, notamment depuis la tour-clocher, est impressionnante.

 

En remontant vers la Géorgie se trouve le monastère perché et fortifié d'Akhtala qui a lui conservé ses jolies fresques.

Si l'église est aujourd'hui l'attrait touristique principal, c'est bien l'ancienne forteresse qui impressionnait jadis les potentiels assaillants.


 

En retournant sur Alaverdi nous sommes montés vers le monastère de Sanahin et sa bibliothèque. C'est sûrement le mieux conservé et le plus charmant des trois monastères de la région. Sa tour-clocher, ses nombreuses dépendances et son cimetière invitent à la flânerie et offrent de beaux points de vue plongeants sur le canyon. La roche rouge contraste avec la nature verte abondante.

Le sol du Gavit constitué d’anciennes tombes, présente des textes anciens et des Khachkars -stèles sculptées typiques d’Arménie-.


 

Plus loin nous prenons la direction du monastère de Hnevank -noté comme immanquable par notre guide, bien qu'isolé et difficilement accessible -.


Nous nous sommes donc lancés sur une vieille route abrupte toute cabossée, creusée et abîmée en pensant ne croiser aucune voiture pendant les deux heures de montée prévues. Après plusieurs dizaines de minutes d'ascension nous serons pourtant pris en stop jusqu'au monastère -alors que la route semblait devenir réellement impraticable-, puis jusqu'au village suivant par deux voitures semblant venir de nulle part!

Le site est certes grandiose et romantique, mais il faut avouer qu'il ne reste pas grand chose du monastère. L'inaccessibilité du lieu le rend un peu particulier mais on ne vous conseille pas pour autant le détour si vous n'avez pas de 4x4...


 

Le lendemain matin nous reprenons le stop vers les magnifiques Gorges de Kasagh.


À leur extrémité nord, le monastère de Saghmosavank est très reposant et les locaux viennent s'y prélasser tandis que les enfants jouent dans l'herbe. Le Gavit est une nouvelle fois superbement ouvragé.


Le cadre est incroyable avec les gorges en contrebas. On voit le sillon serpenter entre deux plaines avec en arrière plan les sommets enneigés des monts Ararat et Aragat.


Nous avons voulu randonner jusqu'au monastère suivant et ce fut épique! Le sentier balisé deux ans auparavant n'a pas été entretenu et le balisage est parfois absent sur de longs tronçons.


On chemine donc à tâtons en suivant le canyon tout en se délectant de cette vue incroyable dans les herbes hautes, la végétation reprenant ses droits sur les semblants de piste…



Après quelques passages assez pénibles nous atteignons Hovhannavank - à ce stade vous l'aurez sûrement compris, -vank signifie monastère-, qui possède un Gavit magnifiquement sculpté et de beaux Khachkars.


 

On a aimé :

  • Les vues sublimes sur les canyons de Debed et Kasagh.

  • L'imposante et austère architecture des monastères arméniens et leurs gavits ouvragés.


Bon à savoir :

  • Autrefois fleuron de l'industrie soviétique en Arménie, la ville d'Alaverdi et sa région ont peu à peu sombré dans l'oubli à la chute du régime. Les usines ont fermé, entraînant la disparition des différents lieux de vie et culture des villages alentour -galeries commerciales, cinémas, etc…-. Certains quartiers de la ville ressemblent donc à des fantômes mais la vie reprend peu à peu grâce au tourisme vert car la région est l'une des plus belles du pays pour les amoureux de nature et de randonnées.

  • Pour se rendre à Hnevank la meilleure option est de se rendre jusqu'au beau village de Kurtan, perché sur une falaise, via Gargar et de finir à pied. Ne vous laissez pas avoir par Google Maps qui affiche une belle route arrivant par l'Est, elle est quasi-impraticable.

P.S. : On a moins aimé le balisage inexistant de la randonnée, pourtant médiatisée, des gorges Kasagh. Certes la randonnée est un loisir émergent en Arménie qui se développe peu à peu mais le tracé est assez pénible par endroit et les locaux pas franchement ravis de voir des randonneurs traverser des terres agricoles -certains, légèrement agressifs semblaient ignorer l'existence du sentier…-.


Le clou du spectacle est sans doute la décharge à ciel ouvert que longe le sentier en arrivant sur Hovhannavank. Pas franchement glamour comme final…


Notre budget pour 2 jours : 19€ de nourriture pour deux


81 vues0 commentaire

コメント


bottom of page