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Le Tour du Mont Blanc

6 jours de Trek autour du plus haut sommet des Alpes, 170 km de marche, 10 000 m de dénivelé à travers la France, l'Italie et la Suisse : des panoramas sublimes

mais également de belles galères! 

05/08/2017 - 11/08/2017

Le Port de Portofino
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6 jours de trek autour du plus haut sommet des Alpes : 170 km de marche, 10 000 m de dénivelé à travers la France, l'Italie et la Suisse, des panoramas sublimes mais aussi de belles galères!

Notre aventure autour du toit de l’Europe Occidentale débute un matin d’Août 2017. Le soleil brille haut dans le ciel, la semaine s’annonce radieuse!

Nous partons, armés de nos lourds sac-à-dos, pour une dizaine de jours de bivouacs dans les plus beaux massifs du continent, à travers les vallons et les crêtes de France, d’Italie et de Suisse.

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J1 "Camping Défendu"

Notre point de départ est le sanctuaire de Notre-Dame de la Gorge, 1 210 m, au sud des Contamines-Montjoie. Nous laissons la voiture sur le parking et débutons notre première ascension en suivant l’ancienne voie romaine des Rochassets, qui grimpe le long du torrent du Bon Nant jusqu’au refuge du Nant-Borrant.

Le sentier est splendide, encadré par les fleurs de montagnes et les crêtes acérées des Monts Jovet.

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La végétation se raréfie peu à peu alors que nous poursuivons notre ascension vers le plan Jovet pour une pause bien méritée.

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Le paysage change radicalement, il devient plus minéral, les forêts laissant place aux blocs de pierre de part et d’autre du sentier jusqu’au col du Bonhomme, 2 329 m. Le panorama est magnifique. Encore un petit effort et nous arrivons au Col puis au Refuge de la Croix-du-Bonhomme pour la pause repas face aux massifs du Beaufortain et de la Tarentaise.

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L’après-midi débute par une longue descente vers les Chalets de la Raja et le village des Chapieux. On suit alors une longue route en pente douce à l’ombre du Haut-Val des Glaciers et de l’Aiguille du même nom.

On quitte la route pour retrouver un sentier qui monte au Refuge des Mottets, 1870m. Il ne nous sera pas permis d’y bivouaquer… qu’à cela ne tienne, nous bivouaquerons en aval du refuge, au milieu des marmottes!

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J2 "Déviation 2600*3"

Le réveil se fait dans le brouillard, le beau temps de la veille a laissé place à une épaisse brume qui n’entache en rien notre bonne humeur. Un petit-déjeuner de fruits secs et c’est parti pour une première montée en direction du Col de la Seigne, 2 516 m, frontière entre la France et l’Italie.

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Le brouillard ne nous permet malheureusement pas de profiter de la vue sur le versant italien du Mont-Blanc et nous pousse vers un mauvais chemin, ne suivant plus le TMB mais une Via Alta en direction du Col de Chavannes, 2 603 m. Une montée en pierrier un peu laborieuse juste pour le fun!

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Arrivés au col et conscients de notre erreur nous redescendons dans la vallée jusqu’au refuge Elisabetta Soldini pour faire une pause avant de repartir déjeuner au lac de Miage, à deux pas du GR.

La météo se dégage peu à peu tandis que nous reprenons la montée vers les chalets de l’Arp-Vieille. Quelques passages à-pic plus tard nous attaquons, la longue, très longue, exténuante descente vers la ville de Courmayeur, ses boutiques chic, ses badauds fortunés qui sentent bon et … ses glaces! De quoi redonner le moral avant d’aller installer le bivouac sur les hauteurs de la ville.

J3 "Bellissima Bonissima"

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Le beau temps est enfin revenu et semble parti pour rester! Nous attaquons notre troisième journée de marche par une belle montée dans les mélèzes jusqu’au refuge Bertone, 1 989 m et sa “pure vue”!

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C’est juste magnifique! Toute la journée restera dans cette veine : une vue superbe sur les glaciers du massif du Mont-Blanc, un ciel parfaitement dégagé et un sentier superbe qui chemine à flanc de vallée jusqu’au refuge Bonatti. On aura même droit à une baignade rafraîchissante -et décrassante- à Arnuva avant d’attaquer la dernière ascension du jour.

 

Cette journée parfaite se termine en beauté après la montée au Refuge Elena : la dernière heure de montée au Grand Col Ferret, 2 537 m, se fera avec les derniers rayons du soleil filtrés entre les aiguilles du massif du Mont-Blanc, les marmottes et des paysages à couper le souffle.

Rien de tel pour achever cette journée mémorable qu’un superbe bivouac sur la crête du Grand Col Ferret, rejoints à la dernière minute par un militaire de passage, avide de saucisson et de discussions pour nos premiers pas en Suisse!

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J4 "Par Toutatis!"

C’est là que cela commence à se gâter…

 

Qui dit “bivouac sur une crête” dit forcément : “attention, en cas de vent ce n’est pas une très bonne idée”. Alors en cas d’orage violent, façon “mini-tempête”, ce n’est FRANCHEMENT pas une bonne idée. Ce n’est pas notre tente MSR flambant neuve qui dira le contraire. Les rafales violentes auront eu raison d’elle en quelques minutes seulement…
 

C’est donc la toile de tente déchirée dans une main, les sacs de couchage et tapis de sol dans l’autre que nous détalons à toute allure sous la pluie -”on a peut-être le temps de prendre un petit déj non?”-, dans la pente en direction du chalet de la Peule pour nous abriter quelques instants et refaire nos paquetages. Le verdict tombe, la tente est totalement HS... 

 

La pluie cesse tout de même après quelques minutes et nous reprenons la route sous un ciel noir -et d’humeur plus que maussade-. Pour info la tente de notre voisin militaire, pourtant plus rudimentaire n’a pas bronché…

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La pluie décidera finalement de nous rattraper en chemin. C’est donc à bon rythme, sans grande visibilité ni conviction que nous enquillons les kilomètres à travers les alpages, les forêts et les villages fleuris suisses…

 

Pour couronner le tout, Rémy se rend compte que son sac n’est pas du tout équipé de “sac de pluie” et que les gouttes ont rapidement imbibé la totalité du contenu de son sac. 

 

Au détour d’un village nous trouverons un magasin de sport qui nous fournira la protection adéquate mais le mal est fait… 

 

Difficile de se souvenir de quoi que ce soit dans cette ambiance pluvieuse. Le coeur n’y est pas vraiment et nous atteignons Champex, 1 460 m et son joli lac en fin de journée, juste à temps pour réserver l’une des dernières chambres disponibles du village et tenter de faire sécher quelques affaires (sans grand succès…).

J5 "The Fog"

C’est dans le brouillard que se terminera notre aventure. Nous reprenons la route en direction du Collet Portalo, 2 049 m, puis du Col de la Forclaz, 1 526 m, dans une ambiance de fin du monde, seuls et sans la moindre visibilité. 

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Quelques timides éclaircies nous permettent de sortir l’appareil photo mais la visibilité est trop faible. 

 

On redescend sur le village de Trient avant de remonter vers le Col de Balme, 2 191 m, qui marque la frontière Franco-Suisse. La pluie est revenue et nous décidons d’emprunter la variante qui descend sur Le Tour pour rallier à pied l’Argentière dans l’espoir de trouver une nouvelle tente.

 

Cela sera peine perdue… Nous remontons donc en direction de Tré-le-Champ pour installer notre bivouac au pied d’un sapin qui protégera sommairement notre tente déchirée, rafistolée avec du sparadrap, de la pluie!

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J6 "La Journée sans Nom..."

C’est une longue journée de marche sous une pluie permanente qui nous attend pour notre 6ème journée. Nos odeurs corporelles s’affirment, surtout Rémy qui porte des vêtements mouillés depuis 2 jours… 

 

La montée au Chalet des Chéserys est aménagée d’échelles et de mains courantes mais le poids des sacs et la pluie la rendent franchement délicate. Nous passons sous les Lacs des Chéserys, le Lac Blanc et traversons ce qui aurait dû être la plus belle partie de notre aventure sans la moindre vue, alternant entre une brume épaisse et une pluie dense.

 

On enchaîne montées et descentes à bon rythme jusqu’au sommet du Brévent, 2 525 m. La dernière partie est particulièrement harassante. Nous n’avons pas eu la moindre amorce d’éclaircie de la journée, la montée est raide, le moral n’y est plus mais nous tenons bon. Les derniers mètres se feront sous une neige fine, les cheveux et la barbe glacés mais toujours sans la moindre lueur. 

 

Nous redescendons alors jusqu’à Merlet et les Houches pour siroter une boisson chaude au milieu de touristes que notre odeur semble effrayer tout autant que dégouter. Cette nuit nous dormirons en AirBnb pour savourer une douche bien méritée!

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J7 "La Der des Ders"

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Nous n’aurons pas la chance de retrouver le soleil pour notre dernière (demi)journée de marche. La pluie nous accompagne en direction du Col de Voza, 1 653 m, avant de redescendre et de parcourir les petits villages et hameaux en contrebas pour regagner le torrent du Bonnant. 

 

Nous traversons les Contamines-Montjoie à toute allure et terminons notre aventure sans un bruit en retrouvant notre voiture à Notre-Dame-de-la-Gorge.

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Malgré un final quelque peu manqué, et des opportunités non saisies, nous gardons un superbe souvenir de cette aventure qui aura marqué les amis que nous étions alors! La météo n’aura pas eu raison de notre détermination et de notre enthousiasme à l’idée de revenir nous frotter au géant blanc.

 

Les premières étapes restent enchanteresses et les images de notre traversée italienne resteront à jamais gravées dans nos mémoires. Une aiguille solitaire, une marmotte, un chocolat chaud savouré après une rude descente mais aussi une odeur de bouquetin, une échelle mouillée et rouillée, un coup de vent secouant une toile de tente… autant d'instantanés nous rappelleront à jamais cette boucle épique!

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